la Fed envisage de redéfinir les critères d’une banque ‘bien gérée

Avec les récentes turbulences sur le marché bancaire, étonnamment, la Réserve fédérale (Fed) fait preuve d’audace en envisageant de réviser les critères qui définissent ce qu’est une banque « bien gérée ». Quelle ironie de voir cette institution, dont le rôle est souvent perçu comme celui d’un parent sévère, décider de relâcher la bride. Les implications de ces modifications peuvent faire sourire, mais elles soulèvent également de sérieuses questions sur la stabilité de notre système bancaire. Accrochez-vous, car nous allons décortiquer ce sujet complexe.

La redéfinition du terme « bien géré » : enjeux et problématiques

Que se passe-t-il lorsque la Fed décide de repositionner les critères selon lesquels les banques sont jugées ? Pour commencer, la proposition actuelle prévoit que même une banque ayant reçu une évaluation « insuffisante » (1 sur 3) puisse tout de même être désignée comme « bien gérée ». Pour les amateurs de sarcasme, il s’agit d’une belle cause à défendre dans une ère où la confiance dans les institutions financières est déjà au ras des pâquerettes.

Les critères actuels vs. les nouvelles propositions

La Fed, qui a mis en place des règles en 2018 stipulant que toute défaillance dans l’évaluation de la gestion exclut une banque de la catégorie des « bien gérées », semble vouloir jouer les opportunistes. Désormais, ces évaluations compteraient principalement les critères suivants :

  • Capital : La quantité de fonds propres d’une banque.
  • Liquidité : La capacité de la banque à répondre à ses obligations financières à court terme.
  • Gouvernance et contrôle : Comment la banque est dirigée et contrôlée.

Alors, pourquoi bouleverser une définition qui, jusqu’à présent, garantissait une certaine rigueur ? Cette question est au cœur des débats actuels, comme le notent plusieurs experts économiques.

Les conséquences potentielles

Le vice-président de la Fed, Michelle Bowman, affirme que cette approche pragmatique va reconnaître la réelle condition d’une institution. Qu’il est beau de mettre l’accent sur la réalité sur le papier, mais qu’en est-il des implications ? Une telle révision pourrait réduire les standards, facilitant significativement la vie des banques jugées « moyennes ».

Mais qu’en pense l ancien vice-président Michael Barr, qui a instantanément réagi à cette proposition ? Pour lui, la simplification des critères ne représente rien d’autre qu’une menace pour la sécurité du système bancaire.

Il est indéniable que cette initiative pourrait ouvrir la voie à une multitude de risques, potentiellement à l’origine de futures crises. Une fois encore, la question de la régulation et de la responsabilité des grandes institutions financières revient sur le tapis.

Critères Anciennes exigences Nouvelles exigences proposées
Capital Doit être supérieur à un seuil déterminé Peut être « déficient » et toujours considéré comme bien géré
Liquidité Évaluée via un ratio strict Moins de pression sur les ratios nécessaires
Gouvernance Doit avoir des conseillers externes Peut fonctionner avec une gestion interne sans surveillance externe

En fin de compte, cette révision potentielle pourrait faire basculer le modèle de responsabilité dans le secteur bancaire. On pourrait presque se demander si le modèle de la banque idéale ne serait pas celui qui ne doit jamais faire face à aucune évaluation.

Anticiper les réactions du secteur financier

Alors, comment le monde financier réagit-il face à cette révision des critères d’évaluation ? Les grandes institutions financières comme la Banque de France ou le Crédit Agricole ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité de ces modifications. Des voix s’élèvent pour dire que trop de liberté pourrait permettre à des banques de fonctionner au détriment du système en entier.

Les voix du secteur : soutiens et oppositions

Cette discussion passionnée a donné lieu à diverses prises de parole, notamment :

  • Supporters: Des experts qui estiment que cela rendra le système bancaire plus flexible et réactif.
  • Opposants: Ceux qui craignent que la détente des exigences ne crée un environnement propice à la prise de risques inconsidérés.

En effet, la nature même de la finance repose sur la gestion du risque. En évitant de se concentrer sur la rigueur nécessaire pour maintenir une structure bancaire solide, on ouvre la voie à des conséquences à long terme que peu sont prêts à envisager.

Exemples historiques et préjugés

Pour remettre les pendules à l’heure, rappelons-nous des crises passées dont les conséquences ont été dévastatrices. Par exemple, la crise des subprimes en 2008 a montré les conséquences d’une négligence dans la régulation. Les préjugés qui nous poussent à minimiser l’importance des évaluations prudentes pourraient nous mener droit vers le mur. Qui peut dire que l’histoire ne se répétera pas ?

Influence des grandes banques américaines sur les directives de la Fed

Les grandes banques américaines, telles que la Société Générale ou BNP Paribas, jouent un rôle puissant dans le façonnement des politiques de la Fed. Leurs lobbies et leurs pressions peuvent avoir un impact considérable sur les décisions réglementaires.

Le rôle du lobbying dans les décisions de la Fed

Le lobbying est un passage presque obligé dans le monde bancaire. Au fil des ans, ces institutions ont investi des sommes colossales en lobbying pour façonner la réglementation à leur avantage, et l’initiative actuelle de la Fed ne fait pas exception. Ce phénomène soulève des questions quant à l’intégrité du processus décisionnel de la Fed :

  • Transparence : À quel point les décisions de la Fed sont-elles influencées par des intérêts privés ?
  • Responsabilité : Quelles sont les conséquences pour les banques qui ne respectent pas les normes éthiques ?
  • Équité : Les petites banques et institutions financières seront-elles disgracieusement laissées pour compte ?

Dans un système où les grandes banques dictent souvent les règles du jeu, les petites institutions se retrouvent à la merci des décisions des « grands ». Attention, car ce phénomène peut également nuire à la diversité du système bancaire global.

Banque Estimation du budget de lobbying (en millions) Pourcentage d’influence sur les décisions de la Fed
HSBC France 20 15%
Caisses d’Épargne 25 20%
La Banque Postale 15 12%
Natixis 10 5%
LCL 30 25%

Le cas de la contestation des exigences par les banques américaines montre que le jeu des forces en présence est parfois plus fort que la raison. Une évolution qui, à première vue, pourrait sembler positive, représente un risque sur la pérennité du système financier.

La régulation bancaire à l’échelle globale

Face à ces évolutions internes, il est capital de passer en revue la régulation bancaire sur le plan international. Les accords de Bâle III, par exemple, visent à encadrer le fonctionnement des banques dans le monde entier, avec en point de mire l’augmentation des exigences en matière de capital et de liquidité. Cela contraste fortement avec les tendances actuelles des États-Unis vers un assouplissement.

Les enjeux des accords de Bâle III

Les régulations Bâle III ont été conçues pour renforcer la capacité des banques, en veillant à ce qu’elles aient suffisamment de fonds propres pour faire face à des crises potentielles. Ironiquement, alors que le monde entier pousse vers une plus grande prudence, les États-Unis prennent le chemin opposé :

  • Augmentation des exigences en capital : Cela pourrait rendre le système plus stable dans les temps difficiles.
  • Systèmes de contrôle lus plus stricts : Ces systèmes visent à éviter que les banques ne prennent des risques excessifs.
  • Surveillance mondiale accrue : Une surveillante à l’échelle internationale pourrait empêcher de futurs désastres semblables à ceux de 2008.

Ces accords internationaux sont conçus pour établir des standards minimums, mais ils risquent de se heurter à un captivant dilemme si les géants américains continuent de desserrer leur emprise sur la régulation.

Défis et opportunités

Finalement, alors que les États-Unis envisagent de plier les règles, cela pourrait être vu comme une opportunité pour des marchés émergents, qui pourraient tirer parti de cette ambiance de relâchement pour renforcer leur propre régulation bancaire. Qui sait, peut-être que cette tragédie pourrait donner naissance à une forme de renaissance dans la réglementation bancaire à travers le monde.

Il est évident que les positions de la Fed stimulent un débat mondial, et les réactions des autres pays ne feront que devenir plus intéressantes. Chaque mouvement pourrait potentiellement influencer l’ensemble du système financier mondial.

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