La croissance de l’économie chinoise atteint 4,8 % au troisième trimestre, conforme aux prévisions, mais un recul ‘rare et inquiétant’ de l’investissement est constaté.

La croissance de l’économie chinoise a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, mais qui aurait cru que 4,8 % serait considéré comme un chiffre encourageant ? Au troisième trimestre de cette année, la Chine a effectivement enregistré une progression de son PIB de 4,8 % par rapport à l’année précédente, un chiffre conforme aux attentes des économistes, mais qui cache des réalités bien plus sombres. Mais ne vous laissez pas tromper, la façade d’optimisme dissimule un déclin « rare et inquiétant » de l’investissement, à faire trembler le dragon chinois sur ses puissantes pattes. Voyons cela de plus près.

Une croissance réconfortante dans un océan d’incertitudes économiques

Avec un taux de 4,8 % de croissance au troisième trimestre, la Chine affiche un bilan qui, dans d’autres contextes, serait couronné d’applaudissements. Pourtant, ici, il convient de garder une longueur d’avance sur l’optimisme peu judicieux. Cette performance, bien qu’en phase avec les prévisions des analystes, ne masque pas un malaise qui s’installe dans l’investissement. Tout commence lors des premières annonces de croissance de l’année : le Bureau National des Statistiques (NBS) a communiqué ces chiffres fraîchement sortis du four. Pour le dire simplement, la situation pourrait être pire, sauf que « pire » semble de moins en moins improbable.

  • Le PIB chinois a enregistré une hausse, mais un petit tour dans le secteur de l’immobilier pourrait vous en faire douter.
  • Les investissements en infrastructures, piliers de la croissance, s’effritent de manière alarmante.
  • La contraction des investissements fixes alarmante est un signal que même les plus optimistes ne peuvent ignorer.

Prenons l’exemple d’un des secteurs phares du pays : le secteur immobilier. Les investissements dans cette catégorie ont subi un coup de fouet monumental, chutant de 13,9 % depuis le début de l’année. Parlons d’un bas niveau qui ferait rougir n’importe quel constructeur de gratte-ciel. Ces chiffres font naître une légitime inquiétude sur la structure même de l’économie, bien que les gourous de la finance continuent de souffler des mots doux sur le maintien d’une économie dynamique. Pour l’investissement fixe, la chute continue, avec une diminution de 0,5 % cette année, alors que ce chiffre était initialement anticipé à +0,1 %. Qui a dit que les prévisions souffraient d’imagination ?

D’ailleurs, si l’on scrute plus en profondeur, le président et économiste en chef de Pinpoint Asset Management, Zhiwei Zhang, tire la sonnette d’alarme : « Retrouver les niveaux d’investissement d’avant semble de plus en plus une utopie. » En d’autres mots, c’est la catastrophe : pensez à une Titanic économique, qui tangue sous le poids de sa propre bulle immobilière. Le dernier précédent d’une telle contraction remonte à 2020, lors de la pandémie. Mais qui s’en soucie, n’est-ce pas ? Le monde a déjà oublié les difficultés de cette période.

La grande question : où sont passés les investissements ?

Au-delà des chiffres alarmants, il y a une question essentielle qui mérite exploration : pourquoi ce recul des investissements ? Les analystes pensent que c’est le miroir de la confiance des consommateurs et des entreprises. Moins de confiance équivaut à moins d’investissements, un raisonnement d’une logique implacable, mais classique. Les firmes comme Tencent et Alibaba revoient leurs projets à la baisse, et quand des mastodontes du marché s’inquiètent, il y a lieu de prêter attention. On parle d’un manque de confiance dans les politiques gouvernementales. Que pourrait-il arriver d’autre ? Aussi brillantes soient-elles, ces entreprises opèrent dans un ciel nuageux. Qui aurait peur de s’engager dans un projet d’envergure si le cadre fiscal reste aussi instable ?

Pourtant, au milieu de cette tempête, des entreprises comme BYD continuent de briller. Que ce soit par le biais de véhicules électriques ou d’autres technologies de pointe, elles parviennent à croître dans un environnement souvent hostile. C’est une question de survie, presque comme un petit poisson dans un grand océan de prédateurs. Qu’est-ce qui différencie BYD des autres entreprises ? Sont-ils simplement plus audacieux ou leur stratégie est-elle une réponse plus réfléchie aux signaux du marché ?

  • Récurrence d’un échec d’investissement
  • Réévaluation des perspectives de croissance
  • Réaction des entreprises face à l’incertitude

En somme, la question qui reste en suspens est celle de l’orientation de l’économie chinoise. Ce n’est pas comme si le gouvernement n’avait pas d’idées. Il souhaite passer à une économie tirée par la consommation domestique, quête louable, mais très difficile à réaliser avec un secteur immobilier à la traîne. D’autant plus que ICBC et China Construction Bank tentent désespérément de maintenir les ficelles ensemble en fournissant des financements, mais là encore, leur capacité à convaincre l’investisseur est mise à l’épreuve.

Des signes d’alerte sur le marché de consommation

Tout le monde s’accorde à dire que sans consommation, pas de croissance. Franchement, c’est aussi vieux que la porte du voisin, mais qu’est-ce que ça coûte de le rappeler ? En septembre, les ventes au détail n’ont augmenté que de 3 %, alors que la tendance des mois précédents était plus proche de 5 %. Une baisse notoire qui suggère que le consommateur, qui est clairement en vacances, ne montre pas d’entrain à dépenser. Ce n’est pas comme si le gouvernement n’avait pas essayé de jongler avec des subventions pour relancer la consommation.

  • Le secteur des biens de consommation enregistre un ralentissement.
  • Les dépenses des ménages sont encore contenues.
  • Les perspectives d’un rebond rapide demeurent floues.

Mais là où cela devient intéressant, c’est le décalage entre urbanisation et consommation. Les citadins voient toujours leur revenu disponible augmenter, mais en quoi cela représente-t-il quelque chose si les gens n’achètent pas de maisons ? La Banque de Chine a mis en avant une certaine augmentation des revenus. À la fin du troisième trimestre, le revenu des urbains a grimpé de 4,5 %. Pas plus ! Voilà de belles promesses. Si les consommateurs continuent de faire la sourde oreille, tant pis pour le rêve d’une classe moyenne avide de dépenses.

Néanmoins, les statistiques sur le marché immobilier sont particulièrement frappantes. JD.com tente de maintenir le cap avec des ventes en ligne, mais en face, il y a des chiffres qui nous ramènent brutalement à la réalité : moins de 13,9 % d’investissements dans l’immobilier par rapport à l’année précédente. C’est comme si les investisseurs disaient : « Très peu pour moi, merci bien. » La crédibilité de l’économie repose désormais sur ce que la consommation pourrait éventuellement réaliser dans les années à venir.

Indicateur Valeur actuelle Variation
Ventes au détail 3 % A baisse de 2% par rapport au mois précédent
Investissements immobiliers -13,9 % Chute encouragée
Revenu urbain +4,5 % Stable, mais trop timide

La politique monétaire face à la tempête économique

Alors que la tempête s’intensifie, les dirigeants chinois font face à un défi de taille : quelle politique monétaire adopter pour sortir le pays de l’impasse ? Après des mois d’attente, la Banque centrale a décidé de rester les bras croisés, maintenant ses taux d’intérêt sans changements. Peut-être qu’ils espèrent que la situation se réglera d’elle-même. L’absence de mouvements significatifs dans la régulation monétaire pourrait être interprétée comme un manque de gravité, ou peut-être une tentative de cacher les échecs sous le tapis.

  • Les taux d’intérêt maintenus depuis six mois.
  • Politique monétaire dans l’expectative.
  • Efficacité des subventions et des plans de relance remis en question.

À ce stade, les économistes se demandent si ces décisions n’endommagent pas davantage la confiance des investisseurs. Pour une nation qui valait autrefois le titre de « financier du monde », cette stagnation est devenue préoccupante. Quand les taux stagnent à 3 % pour le taux de prêt à un an et 3,5 % pour le taux sur cinq ans, quel signal envoie-t-on aux investisseurs ? Encore une fois, des retours sur investissements réduits pourraient reconnaître une autre incohérence dans l’architecture de la croissance économique.

En dernière analyse, il y a des réflexions à avoir sur ce qui attend l’économie chinoise dans les mois à venir. L’omniprésence de tensions commerciales avec les États-Unis, couplée à un monde en désespoir de cause, pourrait amener Pékin à changer de cap. Le défi majeur demeure : comment transformer cette croissance prévisible en véritable plateforme de rebond pour l’économie, plutôt que de vivre d’inégalités croissantes et de stagnation des investissements ?

Indicatif Monétaire Taux Prêt 1 an Taux Prêt 5 ans
Actuel 3 % 3,5 %
Prévisions (2024) 3,2 % 3,7 %

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